
Image : « Illustrations de toutes les plantes médicales, économiques et technologiques, Volume 9 : Polypodium Filix foemina », 1818.
Source : Austrian National Library.
Le jardin Nature Libre est un jardin sauvage, ou jardin naturel. Cette notion de jardin sauvage remonte au XIXe siècle et est attribuée au jardinier (et journaliste) William Robinson (1838-1935). Ces idées sur le jardinage sauvage ont stimulé le mouvement qui a mené à la popularisation du jardin des cottages anglais, un parallèle à la recherche de simplicité honnête et du style vernaculaire du mouvement britannique 'Arts and Crafts' (mouvement artistique réformateur dans les domaines de l'architecture, des arts décoratifs, de la peinture et de la sculpture, né en Angleterre dans les années 1860). Cette nouvelle approche du jardinage est devenue populaire grâce aux magazines et livres publiés par Robinson, en particulier 'The Wild Garden' et 'The English Flower Garden'. Il préconise des plantations plus naturelles et moins formelles de plantes vivaces, d'arbustes et de plantes grimpantes résistantes, et réagit contre le jardinage à motifs de l'époque victorienne qui utilise des matériaux tropicaux cultivés dans les serres. On favorise donc les plantes indigènes et on conserve la diversité de la nature afin d'offrir un refuge à la vie sauvage, tant végétale qu'animale. Comme tout jardin, ce jardin sauvage demande tout de même une certaine gestion pour empêcher l'expansion trop rapide des végétaux et garder un aspect attrayant. Le jardinier doit donc respecter les choses telles qu'elles sont, dans leur forme et leur beauté naturelle mais sa marque doit rester invisible.